Dans la quête de la parfaite cordelière je suis passée récement par l’étape scoubidou. Si vous êtes nés aux alentours des années 80 vous avez certainement connu cette vague déferlant sur les cours de récréation, accrochant aux stylos, trousses et porte-clés des formes colorées et sinueuses. Ou peut-être avez-vous à l’esprit la chanson de Sacha Distel… pommes, poires et des scoubidou-bidou-Ha!

J’ignore qui a introduit le scoubidou dans le monde occidental, mais il est évident qu’il est en fait directement inspiré des arts de tressage orientaux, en particulier du kumihimo. Et comme il existe des disques à encoches pour faciliter l’apprentissage du kumihimo, je me suis amusée à fabriquer un disque pour faciliter le tressage d’un scoubidou destiné à servir de cordelière.
Conclusions de cette expérience :

1. il faut vraiment avoir du temps à perdre !
2. si, si, vraiment

J’ai tout de m^me voulu vous faire partager cette expérience, voilà donc un tutoriel animé et commenté, j’ai fait tester l’utilisation du disque, elle arrive à tresser un petit scoubidou en s’aidant de cet instrument, alors qu’elle n’y parvient pas encore à main nue : c’est donc un outil intéressant pour les jeunes enfants que l’échec pourrait décourager.

Quant à la cordelière obtenue, elle nécessite vraiment beaucoup de temps et de concentration pour être suffisamment longue et régulière (en particulier avec plusieurs couleurs), donc à faire faire par vos enfants / nièces / petits cousins qui ont eu plein de temps à perdre (après les devoirs, va sans dire!)

Quelques liens en référence :

• Boondoggleman.com
• L’art des scoubidous
• My scoubidou

Le détail…
Un insignifiant, ridicule accessoire petit détail…

Mais. Oui, je sais, on ne fait pas une phrase avec une conjonction de coordination… MAIS ! C’est lui qui change tout!
C’est lui qui fait passer de trash à classe, qui embellit ou tue, qui rend moderne ou vieillot, avant-garde ou ringard, beau ou laid.

Le détail… ou plutôt 5 petits détails (voire 6 ou 8).

Vous me suivez?

Non?

Vous ne voyez pas?

Le bouton!

Et parfois la boutonnière aussi.

La façon dont on choisit de fermer un vêtement, et l’outil choisi pour cet usage peut faire ou défaire le vêtement.

Ok, ça sonne un peu dramatique comme ça mais il n’en est pas moins vrai que ce sont des choix à réfléchir et à peser longuement.
Je suis par exemple pas très heureuse des choix que j’avais fait ici :

Et très satisfaite de ceux que j’avais fait là :

Tout cela pour en venir à ceci : on n’est jamais mieux servi que par soi même, et pour vous faire partager cette petite découverte faite sur flickr et qui va sans doute changer ma façon d’envisager le bouton…

J’ai maintenant un crochet tunisien avec cable (ça se dit en français ?) et comment je l’ai eu ? hein ?

Non, je ne l’ai pas acheté sur e-bay, et pourtant j’ai cherché …

non, je ne l’ai pas acheté dans une boutique (là c’est clair, même pas la peine de chercher, YAPAS!)…

J’ai sorti mon cutter, mon papier de verre, une bougie et une épingle à nourrice, et j’ai honteusement massacré la paire d’aiguilles n°8 gracieusement jointe à ces pelotes chez Lidl (comme j’ai acheté 3 paquets, je n’ai eu aucun scrupule à sacrifier une paire d’aiguilles).

Au début j’avais l’intention de faire leur sort à une paire d’aiguilles en bambou, mais je n’ai pas eu la patience d’attendre d’en trouver, et le plastique cheap ça se travaille comme du beurre !

Je l’ai essayé, il est trop court pour mes doigts, je me sens mal à l’aise quand je l’utilise, et il ne glisse pas assez, les mailles accrochent un peu, un peu plus de polissage s’impose donc, mais pour un coup d’essai je suis plutôt contente du résultat !
Je garde la deuxième aiguille au bout, je ne sais pas encore si je fais la fondre en boule comme pour un vrai tunisien, ou la garder en l’état et avoir un outil spécial pour faire les torsades…