Le choix de la victime

Vivre dans un appartement en ville est un grand avantage : on est à deux pas du Théatre National, des restaurants les plus courrus, des salles de concert les plus réputées, les salons de thés et les terrasses de cafés fourmillent alentours, les commerces sont légion, et j’ai en plus la chance d’être à un saut de puce du Canal du midi et des berges de la Garonne.

Un environnement agréable, urbain, cosmopolite même, tout en restant spacieux et vert, et que j’adore en fait.

Mais l’espace.
Mon espace.
Celui dont je dispose pour vivre, celui délimité par mes quatres murs, celui ou l’on s’entasse à 10 à la montée lorsque viennent les fêtes de famille…
Celui là est étroit.

Mais…

Maintenant que j’ai résolu de filer, j’ai besoin d’une victime… compatible avec l’espace dont je dispose.

La première question qui se pose est le choix du règne dont sera issue la victime : animal ou végétal.

Suite:

Ma première inclination serait d’écouter la jardinière-écolo-végétarienne qui sommeille en moi.

Planter… Planter… Planter. Planter. Planter. Planter !

Planter!

Planter d’accord, mais planter quoi et comment.
Il faut un individu solide, capable de prospérer dans un appartement trop chaud l’été, glacé l’hiver, peu lumineux la plupart du temps et sec (en dépit de mes efforts pour humidifier l’air).
Il faut aussi que l’individu soit rentable, qu’un seul plant produise une quantité de fibres suffisante pour rendre l’investissement en effort, temps et prix valable.
Accessoirement l’inidvidu doit être joli, il serait dommage d’avoir à souffrir la vue d’une plante affreuse surtout si elle doit être vomumineuse, car là, pas possible de la reléguer au fond du jardin.
Enfin il faut que la fibre soit facile à prélever : hors de question de devoir gratter le bambou, battre le soja, rouir le chanvre ou le lin. Ou de me livrer à toute autre corvée de cet ordre.
Il me reste donc à tenter le gossypium herbacéum, comme Sophie

C’est le gossypium barbadense qui donne les fibres les plus belles et les plus longues, le gossypium arboreum a lui une production plus importante mais peut atteindre 2m de haut, il ferait concurrence déloyale à mon ficus.

Le cotonnier n’est pas seulement exploité pour sa fibre, l’huile extraite des graines est aussi utilisée, elle est de très bonne qualité et a paraît-il un goût de noisette, elle doit être raffinée avant utilisation car la graine de coton contient un composé polyphénolique toxique pour l’homme et les animaux monogastriques : le gossypol.

La deuxième question va être “ou trouver des graines de gossypium barbadense?". Je verrai ça à ma prochaine visite à Jardiland… ou peut-être sur internet…

Voyons maintenant ce que propose le règne animal…

Vivre dans un appartement en ville est la principale raison pour laquelle je n’ai pas d’animal de compagnie. Je refuse de cloîtrer un chien dans cet espace, et comme je n’ai pas de balcon et beaucoup de plantes - tropicales pour la plupart - vertes, je ne tenais pas à ce qu’un chat se fasse les griffes sur mon berceau de Moïse (Epiphylum pour les intimes). Quant aux animaux miniature : hamster, cochon d’inde et autres lapins nains, l’idée de devoir entretenir une cage, et tout ce que cela induit comme embêtements (je pensais à un mot en M) et comme odeurs, me déplaisait.

Si je devais avoir un animal… à poil long de préférence…

Quels choix s’offriraient à moi, sachant que

• je dispose de peu d’espace,
• j’ai l’odorat fin,
• j’ai un budget limité,
• l’appartement est déjà occupé par un enfant de moins de cinq ans.

Un lapin ? Un chat ? (il semblerait que leurs poils feutrent également)

les lapins

ils sont petits, ou du moins ne seront jamais aussi gros qu’un colley… en tous cas pas les espèces auxquelles je pense (je ne pense pas au lapin géant des Flandres),
ils sont mignons (joli fil en perspective),
voire carrément affectueux (autant avoir un compagnon agréable),
propres naturellement (et ils peuvent être dréssés à utiliser une littière),
apparement leurs crottes se déssèchent vite et peuvent servir d’engrais pour plantes vertes (gros +)
ils sont faciles à nourrir (fruits et légumes, rien de trop couteux),
n’ont pas besoin de se faire les griffes,

mais

leur urine sent très fort
ils peuvent être agressifs et font un peu ou ils veulent s’ils ne sont pas castrés ou stérilisés
ils aiment s’attaquer aux fils électriques
il faut surveiller leur régime avec attention pour éviter occlusion, intoxication, dents trop longues
et ils sont trop fragiles et craintifs pour être en contact avec de jeunes enfants.
Il a par ailleurs une espérance de vie courte (longévité moyenne de 8, maximale de 10).

les chats

ils sont petits, ou du moins ne seront jamais aussi gros qu’un colley… non, jamais en fait… enfin je crois…
ils sont mignons (eux aussi),
ils sont indépendants et parfois calins (i.e. vous avez une paix royale 80% du temps),
propres naturellement (et ils peuvent être dréssés à utiliser une littière, par ailleurs, eux ils recrachent les poils qu’ils avalent : pas de risque d’occlusion),
robustes et pas craintifs pour deux sous,
longévité moyenne de 15 ans, maximale de 25 (ce qui est moins traumatisant pour un enfant),

mais

leurs excréments peuvent sentir très fort, et n’étant pas végétariens, je pense cette odeur suffisament persistante pour ne pas avoir envie d’en mettre dans mes plantes vertes
ils peuvent être agressifs
ils aiment s’attaquer aux pieds des meubles, aux plantes vertes, aux montants du lit, etc… et y faire leurs griffes
ils peuvent être difficiles et n’accepter que sheba
ils n’apprécient pas particulièrement les jeunes enfants.

légende: + -

Le match est sérré! Je crois que c’est le hasard qui va choisir pour moi…

A toutes fins utiles, quelques liens pour apprendre à s’occuper d’un lapin domestique :

- Soin -	- Propreté -
L’arche de Noelle HRS : living with a house rabbit Living With A House Rabbit Les soins du lapin	About Litter Training Association of pet behaviour counsellors Kind planet Sadie ’s Litter Training Rabbits page