Avez vous remarqué à quelle vitesse s’usent les éponges à vaisselle ?

De guerre lasse j’ai décidé de me lancer moi aussi dans la confection maison de “dishcloth", comme disent nos voisins anglosaxons, et j’ai choisi comme premier concurrent ce patron gratuit de Pierrot.

Modèle : Tawashi par Pierrot - patron en PDF ici
Crochet : 5 mm
Fil : acrylique moyen
Temps de réalisation : moins de 40 min y compris les tergiversations quant au choix du fil, du crochet, etc…
Stylisme : un rectangle incliné en mailles serrées soulignées qui est refermé en cylindre puis aplati en disque, simple et ingénieux, le rendu texturé est sympa, mais peut-être trop doux pour les casseroles, pour elles il faudra utiliser un fil plus gros et un crochet plus petit!

Ce que j’ai fait :

1. 15 mailles en l’air, 1 rang de mailles serrées, 19 rangs de mailles serrées soulignées (piquées dans le brin arrière de la maille) en faisant toujours une augmentation d’un côté de l’ouvrage (toujours le même - 2 ms dans la même maille) et une diminution de l’autre côté (toujours le même - 2 ms fermées ensemble) de façon à créer un rectangle incliné.
   
   

2. Puis fermer par mailles coulées pour former un cylindre, arrêter l’ouvrage, laisser une “queue” de 25 cm, faufiler le haut du cylindre avec ce fil, tirer pour fermer, passer l’aiguille à l’intérieur du cercle, faufiler le bas du cylindre, tirer pour fermer,
   

   

3. Aplatir pour former un disque, maintenir par quelques points de couture, ressortir par le milieu, 20 mailles en l’air, 1 maille coulée sur les 2 premières pour former l’anneau. Fini!
   

   

Petite parenthèse sur le point utilisé.
Le patron requiert de faire des mailles serrées dans le brin arrière de la maille à chaque rang pour créer les côtes. L’étoffe crée ainsi est réversible. Habituellement je préfère alterner brin arrière et brin avant de façon à ce que les côtes soient toutes sur la même face de l’étoffe et aient cet aspect “tricot” tant prisé.

Le détail…
Un insignifiant, ridicule accessoire petit détail…

Mais. Oui, je sais, on ne fait pas une phrase avec une conjonction de coordination… MAIS ! C’est lui qui change tout!
C’est lui qui fait passer de trash à classe, qui embellit ou tue, qui rend moderne ou vieillot, avant-garde ou ringard, beau ou laid.

Le détail… ou plutôt 5 petits détails (voire 6 ou 8).

Vous me suivez?

Non?

Vous ne voyez pas?

Le bouton!

Et parfois la boutonnière aussi.

La façon dont on choisit de fermer un vêtement, et l’outil choisi pour cet usage peut faire ou défaire le vêtement.

Ok, ça sonne un peu dramatique comme ça mais il n’en est pas moins vrai que ce sont des choix à réfléchir et à peser longuement.
Je suis par exemple pas très heureuse des choix que j’avais fait ici :

Et très satisfaite de ceux que j’avais fait là :

Tout cela pour en venir à ceci : on n’est jamais mieux servi que par soi même, et pour vous faire partager cette petite découverte faite sur flickr et qui va sans doute changer ma façon d’envisager le bouton…

Joyeux Halloween!

à ceux qui iront à la chasse aux bonbons!